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Tête de Lune

*P*

19 Janvier 2010 , Rédigé par Tête de Lune Publié dans #Humeur à l'Amour...



Aout-98-copie-1.jpg
Dans l'acte, la méthode, la date,
l'organisation, la musique.

Jusqu'au bout, égal à toi même.
Un "non-droit" de réponse évident.
Une vérité absolue sur les choses.
La tristesse du désespoir,
  les essais, les erreurs,
 l'usure.

Si souvent dans le Dark Side,
 là où les roses sauvages poussent...
Pas si loin d'une tragédie grecque à la Cantat.



Pierre2.jpg

Je t'ai aimé passionnemment.
Je t'ai aimé comme on aime à 17 ans,
 pas sérieux, sauvages et amoureux, l'avenir ensoleillé,
je t'ai aimé comme on aime à 18 ans,
25 roses, majeure, libre et indépendante,
je t'ai aimé comme on aime à 19 ans,
l'indépendance et les désillusions consommées,
je t'ai aimé comme on aime à 20 ans,
tu n'as laissé personne me dire que c'était le plus bel âge de la vie,
Je t'ai aimé comme on aime à 21 ans,
essoufflée, cette fois vraiment passée,
la ligne d'arrivée.


Et encore maintenant je t'aime.
 Comme on aime son premier Amour véritable,
torturé et absolu.

Avec en moi,
 pour toujours,
les bases de cette vie qui a continué,
après qu'on en ait construit les fondations ensemble.

Depuis, il y avait ce lien spécial entre nous,
Indeterminé et pourtant si courant.
Ex.
Ex-traordinairement ex-cessifs,
Ex-cellentes ex-périences.
 
Ce lien,
on l'avait maintenu après tant d'années,
Avec des repères réguliers,
4 et 11 février, 4 juillet, of course..
Et d'autres appels, au secours, ou autres,
 ponctués de rencontres épisodiques.

Nous retrouver à deux,
comme si souvent avant,
mais dans nos vies actuelles,
nos galères du moment.

Tous les deux nostalgiques,
et un peu romantiques, à chaque fois.
A croiser nos reflets dans le miroir,
 pour voir comment on allait encore bien ensemble,
et comment on vieillissait "bien"...



Parait que tu as choisi ce morceau pour la cérémonie...



Et aujourd'hui,
Je sais.
Tu es parti.

Pourtant,
rien n'a changé, dans ma manière de vivre mon quotidien.
Sauf que je sais que tu n'es plus là.
 
Rien n'a changé de toi pour moi,
bien qu'avec plus d'un mois de décallage, --(thank you fuckin' b***)
j'ai appris qu'il était arrivé pour toi,
le jour où la balance a penché,
 de l'autre côté.


"Plus profond que le fond",
là où plus rien ne te permettait de la redresser.
 
Malgré tout ce,
malgrè tout ceux,
 que tu allais laisser derrière toi.
Malgré la douleur qui allait envahir tes proches,
malgré tout ce que tu savais,
tout ce que tu avais compris,

 c'est arrivé.

Tu m'avais dit, il y a longtemps,
que parfois, il fallait savoir déposer les armes.

Toi aussi, rongé de l'intérieur,
le combat ne t'était plus supportable.
Et je peux tout à fait le concevoir.
La balance a penché.

Pas celle de la justice.


bigstockphoto_Balance_Justice_Libra_89581-724825.jpg

La vie est injuste,
C'est injuste,
Sans doute,
mais je suis totalement résignée à ce sujet.

La vie est injuste, en général,
C'est un postulat de départ,
Pas dans la plainte de Caliméro,
juste dans la constatation objective.

Elle l'est, c'est un fait à accepter,
à avaler, à digérer, à reconnaitre,
 pour sans doute le vivre mieux.

La vie est injuste, chaque jour,
Certains voudraient vivre, et pourtant meurent.
C'est atroce en soi,
et la comparaison avec d'autres situtations
est parfaitement inutile,
et même complètement inapropriée.

J'ai lu des horreurs cette semaine sur le geste de Kristina Rady,
 qui m'ont fait bondir.
Mais le choix ne se pose pas en des termes aussi simples.

Et la vie est injuste.
Point.

Je ne compte pas énumérer les trop nombreux exemples.




Putain, à 30 ans, je suis résignée,
elle est loin la fougue de mon jeune âge.
J'ai juste plus la force, aujourd'hui,
d'essayer de trouver un sens à quelque chose qui n'en a pas,
d'essayer de trouver des réponses, que je n'aurai jamais,
de me battre contre des moulins ou des fantômes.

J'ai juste envie de pouvoir être triste sereinement,
pas triste et révoltée, parce qu'au final,
 ça n'aidera rien de me remplir le cerveau avec ça..

Je suis triste.
Et c'est tout.



J't'en ai voulu, peut-être, le temps d'une chanson,
de ne pas m'avoir laissée te serrer dans mes bras une dernière fois.

Le deuil de notre relation,
 je l'avais vraiment fait depuis longtemps,
4 ans aussi intenses ont pourtant forcément laissé des traces.
 
Mais un vrai deuil a été fait il y a plusieurs années,
 et aujourd'hui,
je ne sais pas comment gerer ce nouveau deuil de toi.

Parce que je vis malgré moi avec l'image de toi,
et ce qu'est ma vie aujourd'hui a découlé,
en partie, de notre histoire.

Je respecte complètement ta décision,
même si ta souffrance et aussi ta colère me transpercent,

plus que le manque de toi aujourd'hui.

 Ta mort est peut être plus facile à admettre,
 si on part du pricnipe que tu l'as "choisie".
Bien que ça soit sans doute loin d'être le cas,
mais
la révolte m'a usée..

 A ce moment précis,
et sans doute bien avant,
plus personne ne pouvait t'aider.


Alors, j'avance, encore,
Sans Loïc, sans toi,
complètement perturbée par mon environnement,
perdue dans les mots, les revirements,
 les attentes et les découvertes.
Sans chercher à comprendre ce qui se passe,
en laissant juste le temps couler,

Les jours passer, les histoires se construire.

Sans réfléchir, en y pensant dans le ressenti,
mais pas dans les questionnements.

Je suis sur pause.
En mode spectatrice.

J'avance et j'attends,
Que ça s'apaise,
que les larmes arrêtent de couler, à nouveau.
Que les réveils noctures disparaissent.


Je ne vois pas quoi faire d'autre pour l'instant.
J'attends.
Godot.


Et on sait comment ça finit...

photos-textes-0823.JPG


I heard there was a secret chord
That david played and it pleased the lord
But you don't really care for music, do you
Well it goes like this the fourth, the fifth
The minor fall and the major lift
The baffled king composing hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ....

Well your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrew you
She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut your hair
And from your lips she drew the hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah .... .

Baby i've been here before
I've seen this room and i've walked this floor
I used to live alone before i knew you
I've seen your flag on the marble arch
But love is not a victory march
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ....

Well there was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show that to me do you
But remember when i moved in you
And the holy dove was moving too
And every breath we drew was hallelujah

Well, maybe there's a god above
But all i've ever learned from love
Was how to shoot somebody who outdrew you
It's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah ...
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M
<br /> j'ai lu et relu les articles "playing the game" "P" et 1997.<br /> Je reste sans voix devant deux de ceux ci. Le dernier plus obscur pour moi me laisse à penser que ta vision (réelle ou de la vie) sera c'est certain transformée . Plus confortble , due à<br /> l'intervention et à la maturité de l'âge . Il est intéressant de se voir et de s'observer évoluer . L'âge ne terni en rien les passions et celles que tu as rencontrées t'ont consruites . L'Homme ,<br /> la Femme sont en perpétuelle évolution , la résignation ne te ressemble pas ... Ne pas confondre peut être avec l'économie de l'interrogation sur ce qui n'a pas de sens , en tous cas à nos<br /> yeux.<br /> J'ai AIME le texte P.Il me parle pour t'avoir à cette période dans le "nid" , certainement incomprise à ce moment ... Mais l'erreur là aussi fait partie de ce que chacun doit rencontrer pour<br /> grandir et évoluer .<br /> Alors voilà ma chérie , je pense que les ressentis et sentiments que provoquent tes textes aident là aussi à "changer de regard" sur soi et sur ce qui nous entoure .Le mien sera toujours plein<br /> d'amour pour toi , telle que tu es .<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Mais non la fougue de tes jeunes années n'est pas passée, c'est juste un coup de mou.<br /> Pour te le prouver, je peux organiser un débat "politique" avec Vinz. Tu verras si tu es moins passionnée (sujet principal : les reconduites d'immigrés à la frontière, "Sarkozy, ce grand<br /> réformateur").<br /> Sinon, beau message d'adieu. J'espère que quelqu'un m'écrira un tel éloge funèbre.<br /> <br /> <br />
Répondre